06 February 2007 08:15
Actualités
Face à la violence de l'état et du patronat grève générale illimitée ! De Paris à Bordeaux en passant par Grenoble, les étudiants se mettent en grève, de nombreuses universités sont occupées. Un mouvement social se met en route pour faire barrage à la dictature patronale et à la précarité généralisée. Les étudiants, les lycéens sont en lutte mais le CPE ne concerne pas que la jeunesse, il concerne tous les travailleurs. Le CPE fait parti d’un arsenal législatif qui permet de détruire les quelques droits qui nous restent. Pour l’Etat et le patronat tout doit brûler, code du travail, conventions collectives, protections des travailleurs sans emploi. La privatisation des services continue (SNCM, Sociétés d’Autoroutes, GDF…), l’apprentissage commencera à partir de 14 ans. Ils nous veulent exploités du berceau au tombeau ! Peut-on se contenter d’une manif d’un jour ou un samedi(qui ne bloque rien, n'empêche pas l'économie de tourner) face à de telles attaques ? Peut-on demander l’abrogation du CPE et laisser le CNE, qui est le même type de contrat, en place ? Face à la violence de la remise en cause des droits des travailleurs, à la précarisation généralisée qui se met en place dans le public comme dans le privé, à la répression violente de la contestation, les étudiants et les lycéens ne doivent pas rester isolés, nous devons reprendre l’offensive en construisant une lutte interprofessionnelle ! Le Contrat Première Embauche comme le Contrat Nouvelle Embauche permet de soumettre encore plus les salariés aux ordres des patrons. Avec ses deux ans d’essais pendant lesquels le patron pourra nous virer sans justification, motif ou préavis, il faudra être rentable en permanence, ne pas critiquer, ne pas refuser les ordres, ne pas tomber enceinte, se soumettre en fermant sa gueule, en baissant les yeux, c’est l’atteinte aux droits élémentaires de défense des travailleurs ; c’est l’asphyxie de toute lutte dans le monde de l’entreprise. Bref le seul objectif est de renforcer la violence patronale ! Nous voilà jetables à tout moment, simple marchandise aux mains du patronat. Le vrai objectif du CPE et du CNE est de détruire le contrat à durée indéterminée et toutes les protections qui s’y rattachent. Avec ces contrats, c’est tout le plan de destruction des conquêtes sociales qui continue. D’un côté (avec le plan Borloo entre autres) on met la pression sur les privés d’emploi en les fliquant sans cesse, en radiant massivement, en baissant les allocations ou en les supprimant, de l’autre on contraint ceux qui ont un emploi à accepter des reculs sociaux, l’augmentation du temps de travail, des baisses de salaires, la précarité, etc. Les nouveaux contrats précaires plongent des dizaines de milliers de travailleurs dans une pauvreté durable, 12 millions de français vivent avec moins de 843 euros par mois. Des dizaines de milliers de travailleurs privés d’emplois se sont fait radier des Assedic et sont allés grossir le 1 200 000 de RMIstes, un quart des SDF sont des travailleurs dont le salaire ne permet pas de trouver un logement. La seule réponse de la clique MEDEF/ UMP à tout cela : Toujours plus de précarité et de sécuritaire. Les usines ferment, les prisons s’ouvrent. Quand Guillaume Sarkozy, grand patron du textile, délocalise et licencie, son frère Nicolas, ministre de l’intérieur, envoie les CRS contre les salariés et les syndicalistes, contre les jeunes émeutiers des quartiers populaires, contre les étudiants en lutte à Tours, Paris, Lille, etc. C’est une mécanique bien huilée. Jusqu’à quand allons-nous supporter les régressions sociales alors que les bénéfices des entreprises françaises ont augmentés de 24% en 2005 ? Il est temps de construire l’unité de tous les travailleurs à la base (syndiqués, non syndiqués, du public, du privé, hommes, femmes, français, immigrés, avec ou sans emploi, travailleurs en formation : Lycéens, Etudiants), dans des assemblées générales souveraines, loin des stratégies des bureaucraties syndicales dont les intérêts ne sont pas les nôtres, et qui sont plus souvent à la recherche de tel ou tel privilège, tel ou tel strapontin, que de la défense des travailleurs. Pour la suppression des Ordonnances Villepin (dont le CNE), du Plan Borloo, de la loi sur l’égalité des chances (dont le CPE), des lois sécuritaires… pour un partage du temps de travail et un partage égalitaire des richesses. Nous n’aurons que ce que nous prendrons. Nous devons tous ensemble imposer un véritable rapport de force et bloquer l’économie. C’est seulement en attaquant le capital dans ses intérêts, et les capitalistes dans leur portefeuille qu’on pourra inverser la tendance. La convergence des luttes doit impérativement mener à une grève générale illimitée seule à même de faire plier ceux qui nous gouvernent et nous en débarrasser. Nous pouvons gérer la société nous-mêmes ! Ils ont l’argent, les forces répressives, la plupart des médias. Nous avons nos armes : le nombre, la grève, les occupations, les blocages, l’action directe, le sabotage, la réappropriation des moyens de production. Puisque personne ne galère à notre place, que personne ne décide à notre place.
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