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March 2008

Communiqué de solidarité avec les directeurs menacés de sanction le 17 mars 2008 « Le collectif contre Base Elèves 38

L’intersyndicale PAS 38, SNUIPP 38, SUD éducation 38 et CNT éducation 38 dénonce le recours aux forces de l’ordre de la part de l’administration face à une réaction citoyenne liée au respect des libertés individuelles alors que le système Base Elèves se met en place autoritairement sans aucun débat public. Elle condamne fermement les pressions exercées par le Secrétaire Général de l’Inspection Académique et les menaces de sanction proférées à l’égard des collègues chargé-e-s de direction et affirme qu’elle veillera à ce qu’aucun retrait de salaire ne soit effectué, ni aucune sanction prise. Nous, les syndicats PAS 38, SNUIPP 38, SUD éducation 38 et CNT éducation 38, exigeons l’arrêt immédiat de la procédure de retrait de salaire entamée à l’encontre des directeurs et directrices le lundi 17 mars. Nous estimons que dans le contexte actuel de contestation qui entoure l’installation de Base-Elèves il leur était impossible de forcer physiquement et sous l’intervention brutale des forces de police le barrage opposé par des parents d’élèves (dont certains de leurs écoles), sont retournés effectuer normalement leur service dans leur école. Nous réaffirmons être solidaires de toutes et tous les collègues qui pourraient être inquiété-e-s pour s’être positionné-e-s contre la Base Elèves.

October 2007

CNT :: [Lille] grève et manifestation du 18 octobre

[Lille] grève et manifestation du 18 octobre Aujourd’hui, c’est l’ensemble des droits des salariés du public et du privé qui sont menacés : santé, retraites et pensions, sécurité sociale, droit du travail... Jeudi 18 octobre, plusieurs syndicats de la SNCF, de la RATP, de la Justice et de l’Education, ainsi que plusieurs fédérations de la fonction publique, appellent à la grève. La grève peut et doit s’élargir ! Public et privé, il s’agit de faire converger nos revendications communes. Le combat s’annonce rude, mais il n’est pas insurmontable. Contre les franchises médicales, pour la retraite à 60 ans maximum et le retour aux 37,5 années à taux plein pour tous (public-privé), contre la loi d’autonomie des universités, pour le maintien du statut de la fonction publique, pour le réemploi et la titularisation de tous les précaires, pour les créations de postes nécessaires au service public, pour la revalorisation des salaires... tous et toutes en grève le 18 octobre (et au-delà !?). Manifestation à Lille : rendez-vous à 14h, porte de Paris. Tract CNT ci-joint (format pdf - 2 pages - 86 ko). A lire également en ligne à la rubrique "Actualité et analyses" du site web de l’union régionale : http://www.cnt-f.org/59-62

Retraites, service public : ils veulent tout casser. RESISTANCE ! TOUS EN GREVE LE 18 OCTOBRE !

Retraites, service public : ils veulent tout casser. RESISTANCE ! TOUS EN GREVE LE 18 OCTOBRE ! Les coups pleuvent sur les travailleurs du public et du privé : -« service public 2012 » c’est d’abord 23000 suppressions de postes en 2008, puis 50 à 60000 suppressions par an dès 2009 ! C’est le recrutement par CDI (droit privé) au lieu du statut de fonctionnaire. - passage « non négociable » aux 41 ans de cotisation pour tous dès 2009 il est déjà prévu de passer à 42 ans en 2013 ! Après la volonté de casser les régimes spéciaux de retraites, où s’arrêteront-ils ? - instauration des franchises médicales pour tous. Mais les salariés financent déjà l’assurance maladie par leurs cotisations sociales ! Ils veulent nous faire payer 2 fois !

SALARIÉS D'IKEA : RÉAGISSEZ !

Avec ses 90 000 salariés répartis dans 44 pays et ses 17,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, IKEA s’enorgueillit d’être une entreprise où il fait bon vivre pour les salarié-e-s et où le dialogue social est permanent. La réalité est bien loin de cet « idéal » dans les magasins IKEA de Torsvick, en Suède. La direction vient de prendre une série de mesures qui accroissent la pénibilité du travail : suppression des pauses, réduction des salaires, obligation de travailler certains week-ends, horaires flexibles imposés. Quant au dialogue avec les salariés, il est inexistant : la direction et ses membres prennent des décisions unilatérales et font la sourde oreille aux revendications des salarié-e-s. La section syndicale de la SAC (Confédération des travailleurs suédois, anarchosyndicaliste) est boycottée et réprimée : les militants sont interdits de panneau syndical d’information au sein des IKEA, reçoivent des avertissements, sont exclus des négociations (ce qui constitue une infraction en Suède), et leur identité est divulguée à d’autres syndicats. Face à cette situation, nos camarades de la SAC réclament le droit d’avoir leurs panneaux syndicaux, ainsi que des indemnités pour violation des droits syndicaux et divulgation d’identité. Eh oui, nous sommes bien loin de l’image de « responsabilité sociale et environnementale » que l’entreprise veut propager. Son « code de bonne conduite » vis-à-vis de ses fournisseurs sur les conditions sociales de leurs salariés et sur l’environnement ne dispense pas IKEA de respecter les conditions de travail et les droits syndicaux de ses propres salariés ! Ne laissons pas la direction d’IKEA violer les droits syndicaux ! UN COUP CONTRE L’UN EST UN COUP CONTRE TOUS ! SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !

SAC : Actions contre la politique syndicale de IKEA - CNT - Secrétariat International

(via)
L’Entreprise IKEA s’ennorgueillit d’être une entreprise où il fait bon vivre pour les salarié-es et où le dialogue est permanent. La réalité est bien loin de cet "idéal" dans les magasins IKEA de Torsvick (Suède). La Direction vient de prendre une série de mesures qui accroissent la pénibilité du travail : suppresion des pauses, réduction des salaires, obligation de travailler certains Week ends, horaires flexibles imposés. Quant au dialogue avec les salariés il est inexistant : la Direction et ses membres prennent des décisions unilatérales et font la sourde oreille aux revendications des salarié-es. La section syndicale de la SAC (anarcho-syndicaliste)est boycotté et réprimée : les militants sont interdits de panneau syndical d’information au sein des IKEA et menacé-es par la Direction.

"La CNT, c'est quoi ?

La Confédération Nationale du Travail ( CNT ) regroupe des syndicats dont les principes et les buts sont anti-capitalistes, égalitaires et autogestionnaires. Elle lutte aussi bien sur le terrain économique que sur les lieux de vie et de formation.

Tract 4 pages, rentrée 2007

Le bureau confédéral de la CNT vient de sortir un tract de rentrée. Pour avoir la version maquettée de ce tract (format pdf - 4 pages - 1,4 Mo), cliquer sur ce lien : http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/CNTtract4psept07.pdf (n'hésitez pas à le télécharger, à l'imprimer, à le photocopier et à le diffuser autour de vous).

CNT-FTE :: Un numéro-outil pour que « ça travaille » entre les rouages...

Alors que sortira ce numéro de N’Autre école, explorant la notion de « travailleur et travailleuse » de l’éducation, le ministère dressera sa table ronde sur la érèglementation du métier - dont on devine que rien de bon ne devrait sortir - l’Icem aura tenu son congrès « Pédagogie Freinet et éducation du travail » et le GFEN publiera un numéro de sa revue intitulé Le travail, s’en affranchir ou le libérer ? (voir p. 10). On ne saurait croire à une coïncidence même si - on vous l’assure - personne ne s’est concerté ! On devine que les réponses proposées par les uns et les autres ne se recouperont pas forcément... Bien avant d’être un sujet de bac philo ou un thème de campagne électorale, le travail, par lequel l’homme s’approprie et transforme le monde, éveille en chacun et chacune des images contradictoires de souffrance et d’émancipation, d’aliénation et de solidarité... Le travail dans l’éducation soulève par ailleurs également bien des questionnements qui lui sont propres. Nous avons tout d’abord tenu à rompre avec cette fausse image d’isolement, ce fameux « seul(e) dans sa classe ». Ce dossier s’ouvre par un petit coup d’œil dans le rétro : 10 ans après la création de « la fédération CNT des travailleurs et travailleuses de l’éducation », nous voulions mettre l’accent sur le caractère éminemment collectif de notre travail, en dépit des barrières statutaires et corporatistes. À l’image du parti pris de notre revue, il ne sera pas ici question des seuls enseignants mais de tous ceux et toutes celles qui travaillent à l’école... et que l’école travaille ! Si l’acte d’apprendre aux autres est bien un métier, son statut demeure ambigu : artisanat diront les uns, profession quasi-libérale proposeront les autres, à moins que l’actuelle accélération du processus de marchandisation de l’école ne finisse par prolétariser le corps enseignant. Quelle définition - juridique, économique, politique, sociologique, pédagogique, réactionnaire, libérale... - prétendra embrasser dans sa totalité la complexité de cette activité bien particulière ? La question est-elle vraiment là ? Une identité collective, ça se construit. Notion en devenir, en perpétuelle tension entre les visées parfois contradictoires d’une institution - engrenage qui relie et divise, imbrique et parcellise, concentre et écrase - la perception d’individus, gouttes d’huile ou grains de sable, aux parcours et aux projets divergents (où « le seule(e) dans sa classe » produit une (in)consience de classe), et l’action collective paradoxalement constitutive d’une profession que l’on dit, et qui se vit souvent, comme individualiste. Au cœur d’une telle tension, tout peut se jouer, tout peut craquer, à chaque instant, momentanément ou définitivement. Les chemins que nous déblayons - ceux du travail partagé, du collectif, du pédagogique, du social et du militant - peuvent se refermer ou bien, le temps d’une discussion, d’une lecture ou d’une grève, nous ouvrir de nouvelles perspectives. Ce numéro entend rappeler que plus la tension est forte, plus il y a de jeu et de je. Faisons de ce numéro un outil pour que « ça travaille » entre les rouages.

CNT-FTE :: La CNT c’est quoi ?

La CNT c’est quoi ? Un syndicat ! Parce que cette forme d’organisation englobe à la fois les champs économique, politique, social et culturel. De combat ! Parce que les grandes avancées sociales n’ont été arrachées que dans l’action et la mobilisation. Autogestionnaire ! Parce que les décisions doivent être prises à la base. Solidaire ! Parce que les hiérarchies s’opposent à une société égalitaire et autogérée. Anticapitaliste ! Parce que nous fabriquons toutes les marchandises et assurons tous les services, nous devons alors les orienter pour le bien de toute la collectivité. C’est pourquoi le syndicalisme doit être porteur d’un projet de changement... Un projet révolutionnaire. Puisque personne ne travaille à ta place que personne ne décide à ta place !

CNT :: Ce ne sont pas des franchises, c’est du rackett !

Ce ne sont pas des franchises, c’est du rackett ! Avec les franchises, les malades paient pour les malades Aux patrons les cadeaux fiscaux, aux salariés le trou de la sécu. A commencer par le paquet fiscal en faveur des plus fortunés qui limite désormais à 50% les prélèvements sur les revenus soumis à l’ISF. Les capitalistes pourront aussi réduire les charges de leurs entreprises, le nombre d’heures défiscalisées pouvant atteindre 25% du temps de travail pour les salariés au lieu du précédent plafond fixé à 10%. Au total, selon le gouvernement, le festin des capitalistes devrait coûter entre 10 et 11 milliards d’euros en 2008 (prévision basse). Une fois de plus ce sont les salariés qui devront payer la facture. Les cadeaux faits aux patrons alimentent les déficits sociaux qu’il nous faudra combler par la TVA (anti) sociale et la franchise médicale. La suppression de 22700 fonctionnaires s’inscrit également dans cette logique d’économies sur le dos des services publics. Pendant ce temps la situation au travail ne cesse de se détériorer, le recours au service minimum dans les transports remet en cause un droit de grève déjà fragilisé. La souffrance au travail, du fait des pressions constantes à la productivité, de la flexibilité, de l’intensification des rythmes, de la mise en concurrence exacerbée, sacrifie des individus et bousille l’existence des autres ( suicides et accidents du travail en hausse). Ce ne sont pas des franchises, c’est du racket ! Avec les franchises, les malades paient pour les malades D’abord présentées pour combler le déficit de la Sécu, puis aujourd’hui, pour financer le plan Alzheimer, les franchises se rajouteront à ce que nos payons déjà pour être convenablement soigné-es. Avec le ticket modérateur, le forfait hospitalier, le forfait par consultation en passant par les dépassements, ce qui reste à notre charge est de 240 euros en moyenne par personne et par an. Et pour 900 000 personnes cela dépasse même 1000 euros ! Pour beaucoup, c’est impossible. Les gens qui n’ont pas les moyens renoncent déjà à certains soins pour des problèmes de vue ou des problèmes dentaires. De plus, les franchises pourraient remettre en cause la prise en charge à 100 % dont bénéficient les personnes atteintes de pathologies graves. Nous refusons l’instauration de telles franchises, socialement injustes, économiquement inefficaces et dangereuses pour la santé publique. Pour celles et ceux qui ont une mutuelle, le ticket modérateur et le forfait hospitalier peuvent, dans certaines limites, être pris en charge. Mais les franchises ne le seront pas. La franchise au début c’est 50 euros, mais après... On voit ce qui se passe : le forfait de 1 € par consultation qui - promis juré - ne devait pas augmenter et était plafonné à 1 € par jour quel que soit le nombre d’actes peut en réalité depuis le 1er août aller jusqu’à 4 € par jour. Les dépassements d’honoraires quant à eux, ces franchises occultes, devaient rester « raisonnables » ; aujourd’hui elles peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros pour une opération. Peu à peu les dépenses non remboursées explosent réellement.

CNT :: n°321 - Octobre 2007

n°321 - Octobre 2007 sommaire du CS n° 321 - Justice pour nous Le décès de notre camarade Noël Michon a été enfin reconnu par la CPAM comme accident du travail. C’est pour nous une grande satisfaction qui montre que la mobilisation qui a soutenu les justes revendications de la famille de Noël a été payante. Page 3 - Paparazzi Comment peut-on protéger sa vie privée au boulot, que ce soit avec son portable, avec son ordinateur ou en recevant son courrier. Malgré son envie, le patronat n’a pas encore tous les droits. Big Brother is watching you, certes, mais il lui arrive encore de devoir fermer les yeux. Page 6 - À votre santé La nouvelle disposition sur le remboursement des frais médicaux ne manque pas de franchise. Quand la Sécurité sociale manque de liquidités, l’État nous fait les poches, encore un peu plus. Maintenant, quand on ira à l’hôpital, il faudra mettre son portefeuille sous son oreiller. Page 7 - International Au Mexique, la rébellion zapatiste vit toujours, et le démontre au cours de la IIe Rencontre zapatiste avec les peuples du monde. Au Maroc, la répression va bon train face aux syndicalistes. Quant aux pêcheurs tunisiens, ils goûtent fort peu l’accueil qui leur a été fait en Italie, après avoir sauvé des migrants sur la mer. Pages 8 et 9 - mitraille sonore La musique qui fuse en rafales pour mieux faucher les oreilles, qui mitraille des paroles intelligentes et acérées, c’est Kalash, groupe de rap militant, hors des productions commerciales habituelles, qui nous en parle. C’est bien de le lire, c’est encore mieux de l’écouter. Page 10 et aussi… Le Medef dans tous ses États Usurpation policière d’identité Lille : sans-papiers en grève de la faim Les locaux motivent Où nous contacter CDD pas vos droits La CNT c’est quoi ? Kronstadt vengeance Colombie : épisode I Lectures libertaires Grève en danger Abonnements

CNT :: Face à leur guerre sociale, osons lutter, osons vaincre !

Face à leur guerre sociale, osons lutter, osons vaincre ! extrait du Combat syndicaliste d’octobre 2007 Les masques sont tombés. Tant pis pour ceux qui entretenaient encore quelques illusions sur les auxiliaires du capitalisme arrivés au pouvoir en mai. Il aura donc fallu attendre quelques mois avant que le gouvernement ne déclenche vraiment les hostilités, avec les annonces de la rentrée et le discours présidentiel du 18 septembre dernier. Fini le discours pseudo-social qui flattait dans le sens du poil les « espoirs du peuple », comme la loi sur le pouvoir d’achat, avec la disparition des droits de succession ou la défiscalisation des heures supplémentaires, qui apparaissent sous leur vrai jour, des cadeaux destinés en fait à enrichir les riches. La cible est maintenant bien définie, les promesses électorales seront tenues. En collaboration étroite avec le patronat de choc, qui applaudit à l’annonce de la future dépénalisation de ses délits, les nouvelles lois et propositions ont un objectif bien clair : disparition progressive du droit de grève, remise en cause systématique des 35 heures, du contrat de travail garantissant un minimum de droits, des conventions collectives, allongement du temps de travail et de la durée de cotisation. Sans parler du matraquage médiatique dénonçant ces salauds de fonctionnaires, parasites surpayés qui, bien sûr, pèsent tant sur le budget de l’État, sur nos impôts donc. Diminuer le nombre de fonctionnaires, instaurer le salaire au mérite, et acheter le départ de certains en les alléchant avec une prime. Pourquoi ne pas les inciter au suicide… Et sans oublier non plus le renforcement toujours plus totalitaire de la législation contre les étrangers, la chasse aux clandestins, les contrôles d’empreintes ADN. Pour l’instant, la pilule passe, dans l’agitation médiatique et l’occupation du terrain tous azimuts, où la pipolisation en tant que mode de gouvernement remplace l’analyse et la réflexion. Quand les seules perspectives d’explications résident dans le sort inhumain… des pauvres ministres qui souffrent tant pour tenir les engagements. De la détresse de ceux qui en souffrent réellement, dans leur chair et dans leur tête, pas un mot, les victimes sont forcément coupables. Comme le sont sans doute les chômeurs licenciés sur l’autel du profit, et qui s’engraissent lâchement avec les aides octroyées généreusement par les Assedic. Et, par-dessus tout cela, le sport qui joue son rôle d’étouffoir social, d’opium du peuple, avec la sacralisation des valeurs réactionnaires de l’effort et le culte du drapeau. On se soucie plus des aléas du sélectionneur, ci-devant futur secrétaire d’État, que d’une femme qui passe par la fenêtre parce que la police est devant la porte ! On aurait même pu espérer que l’attaque frontale contre les régimes spéciaux de retraite allait agir comme le chiffon rouge sous le nez du taureau. Tant la ficelle est grosse. Il faut croire que les syndicats de cheminots ont envie de se hâter avec lenteur, sans doute pour ne pas prendre la coupe du monde en otage… Sans doute les enjeux de la représentativité sont-ils plus importants que la défense des droits. N’empêche que la riposte doit être à la hauteur des coups reçus. Il n’est même plus question de troisième tour social, mais réellement de la guerre sociale, qui, restée un certain temps en sommeil, doit se réveiller. Il faut chasser ce gouvernement qui organise la misère, la soumission de plus en plus grande au patronat, qui instille la peur, qui veut diviser encore plus les travailleurs pour qu’ils s’opposent les uns aux autres plutôt que lutter contre l’ennemi commun. Ils nous déclarent la guerre, sachons leur répondre en rendant coup pour coup. Nous n’avons pas besoin d’eux, ils ne peuvent se passer de nous !

February 2007

Actualités

Face à la violence de l'état et du patronat grève générale illimitée ! De Paris à Bordeaux en passant par Grenoble, les étudiants se mettent en grève, de nombreuses universités sont occupées. Un mouvement social se met en route pour faire barrage à la dictature patronale et à la précarité généralisée. Les étudiants, les lycéens sont en lutte mais le CPE ne concerne pas que la jeunesse, il concerne tous les travailleurs. Le CPE fait parti d’un arsenal législatif qui permet de détruire les quelques droits qui nous restent. Pour l’Etat et le patronat tout doit brûler, code du travail, conventions collectives, protections des travailleurs sans emploi. La privatisation des services continue (SNCM, Sociétés d’Autoroutes, GDF…), l’apprentissage commencera à partir de 14 ans. Ils nous veulent exploités du berceau au tombeau ! Peut-on se contenter d’une manif d’un jour ou un samedi(qui ne bloque rien, n'empêche pas l'économie de tourner) face à de telles attaques ? Peut-on demander l’abrogation du CPE et laisser le CNE, qui est le même type de contrat, en place ? Face à la violence de la remise en cause des droits des travailleurs, à la précarisation généralisée qui se met en place dans le public comme dans le privé, à la répression violente de la contestation, les étudiants et les lycéens ne doivent pas rester isolés, nous devons reprendre l’offensive en construisant une lutte interprofessionnelle ! Le Contrat Première Embauche comme le Contrat Nouvelle Embauche permet de soumettre encore plus les salariés aux ordres des patrons. Avec ses deux ans d’essais pendant lesquels le patron pourra nous virer sans justification, motif ou préavis, il faudra être rentable en permanence, ne pas critiquer, ne pas refuser les ordres, ne pas tomber enceinte, se soumettre en fermant sa gueule, en baissant les yeux, c’est l’atteinte aux droits élémentaires de défense des travailleurs ; c’est l’asphyxie de toute lutte dans le monde de l’entreprise. Bref le seul objectif est de renforcer la violence patronale ! Nous voilà jetables à tout moment, simple marchandise aux mains du patronat. Le vrai objectif du CPE et du CNE est de détruire le contrat à durée indéterminée et toutes les protections qui s’y rattachent. Avec ces contrats, c’est tout le plan de destruction des conquêtes sociales qui continue. D’un côté (avec le plan Borloo entre autres) on met la pression sur les privés d’emploi en les fliquant sans cesse, en radiant massivement, en baissant les allocations ou en les supprimant, de l’autre on contraint ceux qui ont un emploi à accepter des reculs sociaux, l’augmentation du temps de travail, des baisses de salaires, la précarité, etc. Les nouveaux contrats précaires plongent des dizaines de milliers de travailleurs dans une pauvreté durable, 12 millions de français vivent avec moins de 843 euros par mois. Des dizaines de milliers de travailleurs privés d’emplois se sont fait radier des Assedic et sont allés grossir le 1 200 000 de RMIstes, un quart des SDF sont des travailleurs dont le salaire ne permet pas de trouver un logement. La seule réponse de la clique MEDEF/ UMP à tout cela : Toujours plus de précarité et de sécuritaire. Les usines ferment, les prisons s’ouvrent. Quand Guillaume Sarkozy, grand patron du textile, délocalise et licencie, son frère Nicolas, ministre de l’intérieur, envoie les CRS contre les salariés et les syndicalistes, contre les jeunes émeutiers des quartiers populaires, contre les étudiants en lutte à Tours, Paris, Lille, etc. C’est une mécanique bien huilée. Jusqu’à quand allons-nous supporter les régressions sociales alors que les bénéfices des entreprises françaises ont augmentés de 24% en 2005 ? Il est temps de construire l’unité de tous les travailleurs à la base (syndiqués, non syndiqués, du public, du privé, hommes, femmes, français, immigrés, avec ou sans emploi, travailleurs en formation : Lycéens, Etudiants), dans des assemblées générales souveraines, loin des stratégies des bureaucraties syndicales dont les intérêts ne sont pas les nôtres, et qui sont plus souvent à la recherche de tel ou tel privilège, tel ou tel strapontin, que de la défense des travailleurs. Pour la suppression des Ordonnances Villepin (dont le CNE), du Plan Borloo, de la loi sur l’égalité des chances (dont le CPE), des lois sécuritaires… pour un partage du temps de travail et un partage égalitaire des richesses. Nous n’aurons que ce que nous prendrons. Nous devons tous ensemble imposer un véritable rapport de force et bloquer l’économie. C’est seulement en attaquant le capital dans ses intérêts, et les capitalistes dans leur portefeuille qu’on pourra inverser la tendance. La convergence des luttes doit impérativement mener à une grève générale illimitée seule à même de faire plier ceux qui nous gouvernent et nous en débarrasser. Nous pouvons gérer la société nous-mêmes ! Ils ont l’argent, les forces répressives, la plupart des médias. Nous avons nos armes : le nombre, la grève, les occupations, les blocages, l’action directe, le sabotage, la réappropriation des moyens de production. Puisque personne ne galère à notre place, que personne ne décide à notre place.