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Les Emirats Arabes Unis témoignent d'une frénésie pour les symboles de la culture française, illimitée Après le Louvre et la Sorbonne, leurs deux plus belles prises, les Emirats Arabes Unis, qui avaient déjà inscrit à leur carnet de chasse une école de mode parisienne, viennent de s'approprier un nouveau label "made in France" à travers la signature officielle d'un contrat avec "Art Paris", la foire d'art moderne, rivale discrète de la Fiac, pour l'organisation prochainement d'un salon d'oeuvres contemporaines à Abou Dhabi. La dépêche de l'agence Emirates News Agency est tombée samedi à la mi-journée mais le site officielle de cette expo, prévue du 26 au 29 novembre 2007, est déjà en ligne depuis quelques semaines. Il ne manquait qu'une formalité, deux signatures en bas d'un papier, c'est chose faite.

Sans commentaire, car des goûts et des couleurs... Chypre, ancienne colonie britannique où l'anglais est quasiment une seconde langue après l'officielle, le grec, a choisi une chanson en français pour concourir au prochain Eurovision organisé en mai prochain à Helsinki. Comme ci, comme ça, c'est le titre de la chanson, a été présentée au public vendredi par son interprète Evridiki Theokleous qui, apprend on au passage, a fait ses vocalises à Paris parmi les stagiaires du Studio des Variétés, le centre de formation artistique parrainé par la SACEM et le ministère de la Culture destiné à la formation continue des artistes, auteurs et compositeurs du secteur des variétés. Chypre, en 25 ans de participation, n'a jamais gagné l'Eurovision. Pendant ce temps, à Bruxelles, Yves Bigot (que j'ai côtoyé dans une autre vie) rendait public, en sa qualité de directeur des programmes, le choix de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF). Il s'agit de la chanson Love Power du groupe KMG, de la pop sur un texte en anglais dans un pays constamment secoué par ses querelles linguistiques. Yves a expliqué que «c'est l'approche artistique qui compte, pas la politique » S

Dire que la France a de nouveau la cote aux Etats-Unis n'est pas exagéré, mais ce n'est pas non plus un événement extraordinaire. Même au creux de la vague, lorsque les frites, les «french fries», furent débaptisées par certains purs et durs de la droite américaine en «freedom fries» pour protester contre la décision de Jacques Chirac de ne pas soutenir George Bush dans son aventure en Irak, la France avait gardé un certain prestige dans l'esprit du public US, grâce essentiellement à ses acquis indéboulonnables en matière de culture et d'art de vivre.

Je reviens ce matin sur l'épisode du Louvre à Abou Dhabi (voir l'article) qui agite le microcosme culturel parisien car je lis de plus en plus dans la presse arabe, un peu lente à la détente dans cette affaire, des opinions qui expriment la peine de leurs auteurs ou avouent leur incompréhension. L'idée qui revient le plus souvent, maquée par la complainte des trois sentinelles de l'art (1) signataire de l'article du Monde se demandant si ce n'est pas cela «vendre son âme» que d'exporter le Louvre dans le désert, est de dire, en réaction, «avons-nous besoin d'acheter une âme française, ne devrions-nous pas cultiver plutôt notre propre âme, arabe?» (2). Aux Arabes, je réponds, que si tous les musées de la terre n'avaient pour ambition que de mettre en valeur l'«âme» de leur pays, le monde serait triste et cloisonné. Il n'y pas de culture hermétique, les deux mots sont antinomiques. Quant aux vigies de l'art et du Louvre réunis, faut-il leur rappeler que l'histoire de l'art est jalonnée de mécènes, plus soucieux du prestige d'accoler leur nom à une oeuvre qu'à sa finalité, pour s'offusquer aujourd'hui de la démarche des Emirats Arabes Uni

Le communautarisme. Le terme est beaucoup utilisé en France depuis les émeutes en banlieues de l'année dernière. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, après avoir penché en faveur de ce système de co-existences entre les communautés d'origines diverses, modèle importé tout droit des pays anglo-saxon, se fait désormais un point d'honneur de le dénoncer, comme il l'a fait début décembre à Angers en promettant de faire de l'école une arme contre le «communautarisme». C'est que, le communautarisme a démontré ses limites, pour ne pas dire ses dangers dans le pays, la Grande-Bretagne, qui ne jurait que par ses bienfaits pour «gérer» son immigration jusqu'au jour où les Britanniques se sont réveillés avec des poseurs de bombes nés dans leurs propres quartiers, des jeunes qui ont grandi reclus dans leur école, leur culture et leur identité propre, bien différente –et bien encouragée à le rester par les gouvernements successifs- de celle de leurs voisins de pallier. Le modèle d'intégration républicain est en faillite, ont laissé entendre les brebis égarées. Rien n'est moins sûr, en tout cas le communautarisme est remis en cause par Tony Blair lui-même et un pays, le Liban, qui a pou

Leur flanquer une châtaigne Dans une compétition séculaire dominée par les recordmen anglais, les Français veulent tirer les marrons du feu Où va se nicher la compétition entre Français et Britanniques? Le Times nous apprend ce matin que le pays tremble sur ses fondations avant l'arrivée ce week-end d'une forte délégation tricolore qui ambitionne de décrocher le titre oh combien convoité, mais de mémoire de sportif jamais ramené dans l'Hexagone, de champions du monde de jeu de conkers, une discipline aussi british que le lancer de charentaises gaiement pratiqué sous le ciel bleu de notre douce France.

Gordon Ramsey, chef cuisinier de grande renommée en Grande-Bretagne, participe à la propagation du poncif le plus répandu sur les Français. Ils sont orgueilleux!

La nouvelle version du ''Petit Larousse illustré'' est sortie. Plus de cent mots, sens, locutions et expressions viennent enrichir ce millésime 2007.

L'histoire contre le fanatisme Les archéologues français espèrent sortir bientôt de sous terre le troisième Bouddha présumé de Bamiyan dont les deux statues comparables ont été démolies par les Talibans La mission archéologique française à Bamiyan (Bâmyân) en Afghanistan a mis à jour, la semaine dernière, un stupa, une structure architecturale bouddhiste, et a exhumé vingt-deux objets datant du Ve et VIIe siècles tout près du site défiguré des deux bouddhas géants détruits par les Talibans en 2001. La découverte a été annoncée, hier mercredi, sur le site pakistanais, PakTribune, basé à Islamabad. Zemaryalai Tarzi, l'archéologue français d'origine afghane à la tête de la mission, se voit ainsi conforter dans sa quête d'un troisième et hypothétique bouddha ''couché'' qu'il recherche avec ténacité depuis ...(

Archéologie, Afghanistan, Bamiyan, Bouddhas, Talibans, Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, Culture, Terrorisme, Jacques Chirac, Islamistes L'HISTOIRE CONTRE LE FANATISME Les archéologues français espèrent sortir bientôt de sous terre le troisième Bouddha présumé de Bamiyan dont les deux statues comparables ont été démolies par les Talibans La mission archéologique française à Bamiyan (Bâmyân) en Afghanistan a mis à jour, la semaine dernière, un stupa, une structure architecturale bouddhiste, et a exhumé vingt-deux objets datant du Ve et VIIe siècles tout près du site défiguré des deux bouddhas géants détruits par les Talibans en 2001. La découverte a été annoncée, hier mercredi, sur le site pakistanais, PakTribune, basé à Islamabad. Zemaryalai Tarzi, l'archéologue français d'origine afghane à la tête de la mission, se voit ainsi conforter dans sa quête d'un troisième et hypothétique bouddha ''couché'' qu'il recherche avec ténacité depuis sa première campagne de fouille entreprise dans la zone dès 2002. Cette statue colossale n'a jamais été révélée mais elle est mentionnée dans les écrits d'un voyageur chinois, Huan Tsang, lors de son passage dans la vallée de Bamiyan au VIIe siècle après J.C. Le pèlerin évoque un monastère qui abrite un Bouddha de plus de 300 mètres couché sur son lit de mort. Zemaryali Tarzi, ancien directeur de la recherche archéologique et de la préservation des monuments historiques d'Afghanistan, qui s'est exilé en France en 1979 et enseigne actuellement l'archéologie orientale à l'université de Strasbourg, Marc Bloch II, croit dur comme fer pouvoir réparer les ravages des Talibans qui s'en étaient pris à coups de bâtons de dynamite aux deux bouddhas géants de Bamiyan, décrétés contraire à l'Islam par le mollah Omar, acolyte d'Oussama Ben Laden, en exhumant précisément cette troisième statue. En 2005, évoquant Bamiyan dans un discours à l'Elysée devant la fine fleur de l'archéologie française, Jacques Chirac avait salué ''l'archéologie sans frontières'' dans ce qu'elle accompli à travers le monde ajoutant que ''ce n'est pas un hasard si la folie meurtrière des hommes s'est attaquée à Angkor, à Bamiyan, à Mostar, aux témoignages les plus précieux de l'histoire et de l'âme des peuples''. Le président de la république avait conclu que cette archéologie '' est au fondement même du dialogue des cultures, un dialogue particulièrement nécessaire à notre époque''.