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Un haut gradé des services secrets britanniques s’est plaint ce week-end du fait que les miliciens irakiens, quelque soit leur tendance ou leurs motifs, consultent le service de cartographie par satellite mis en place par Google (http://earth.google.com) avant de planifier leurs opérations commandos contre les forces occidentales. Il semble que les soldats américains et britanniques ont mis la main récemment, lors d’opérations de ratissage dans des maisons situées en zone de combat, sur des cartes détaillées de leurs positions, vues du ciel et détaillées au mètre près par le système Google, abandonnées sur place par la guérilla irakienne. Dilemme, faut-il interdire Google Earth? Impossible, si non il faudrait faire autant avec internet qui a servi aux membres d’Al-Quaïda à communiquer entre eux avant les attentats du 11 septembre ou à transférer l’argent qui a servi à leur sinistre entreprise. Ce n’est pas le couteau qui est dangereux, c’est la main qui le tient. Le haut gradé qui cherche légitimement a sauvegardé la vie de ses hommes ferait mieux de miser sur un changement de politique sur le dossier irakien. La «lutte contre le terrorisme» a déclaré la semaine dernière, Gordon Brown, le successeur très probable de Tony Blair d’ici l’été prochain, ne saurait être gagnée qu'à la condition de mener simultanément une «bataille pour les cœurs et les esprits». L’image dégradée de l’Amérique et de son allié britannique au Proche-Orient et dans le monde musulman est beaucoup plus dangereuse que toutes les cartes du ciel réunies.