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Le scénario de «L'Amour l'après-midi», sixième et dernier tome de la série des «Contes moraux», est présenté au public américain dans nouveau un film joué et réalisé par l'humoriste Chris Rock Le cinéma sophistiqué d'Eric Rohmer, tout dans les dialogues, dans les mouvements de caméras rares et discrets, avec ses tonalités peu affriolantes, peut-il plaire au grand public en Amérique? La question ne se pose même pas mais il y a un moyen d'y parvenir: le passer à la moulinette hollywoodienne qui vous ferez confondre votre femme au réveil avec Nicole Kidman le jour de la remise des Oscars. C'est ce que vient de réaliser l'acteur comique Chris Rock en adaptant «l'Amour l'après midi», sixième film qui avait clos en 1972 la série des «Contes moraux» d'Eric Rohmer.

Bien sûr qu'on y cru après la palme à Cannes suivie de la récompense aux Césars et qu'à l'arrivée on est un peu déçu ce matin qu'Indigènes le film de Rachid Bouchareb n'ait pas décroché l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Les quelques 5000 votants de l'honorable Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui ont préféré «La vie des autres» de l'Allemand von Donnersmarck, l'histoire d'un inflexible agent de la Stasi converti à l'art et aux sentiments amoureux. Au final, la France se serait illustrée indirectement à Hollywood à travers la statuette remise à Marie-Antoinette, le film de Sofia Coppola, pour les meilleurs costumes. Pas étonnant vu la Marie-Antoinette-mania qui frappe l'Amérique toujours avide de chiffons, même carnavalesques du moment où ça vient de Paris. D'ailleurs, il y en a eu que pour les reines et les rois cette année. Meilleure actrice, Helen Mirren pour avoir magistralement enfilé les habits d'Elisabeth II. Meilleur acteur, Forest Whitaker par rapport à son accoutrement plus inquiétant que nature en Idi Amin Dada. Vive la République.